La Commission des services financiers et des services aux consommateurs lance une alerte pour les agents immobiliers, les courtiers en hypothèques et autres professionnels du domaine de l’immobilier afin qu’ils se méfient des « faux acheteurs ». Plusieurs cas ont été signalés récemment où de faux acheteurs tentaient de soutirer de l’argent à leurs victimes par le truchement d’une transaction immobilière. Bien qu’on ne sache pas exactement comment se déroule l’arnaque, dans un des cas signalés, l’agent ciblé par le faux acheteur a seulement découvert l’arnaque à la date de clôture de la vente. Pour le propriétaire du bien immobilier, cela s’est traduit par la perte d’une vente légitime.
La Commission est également au courant d’un autre cas où un courtier en hypothèques de la région a été contacté par un agent immobilier d’une autre région au sujet d’un client potentiel qui désirait faire une demande de prêt pour l’acquisition d’une résidence à l’extérieur du Nouveau-Brunswick. Le client était en fait un escroc qui voulait faire une mise de fonds par transfert bancaire. Les deux cas ne sont pas identiques, mais ils présentent tout de même des signaux d’alarme courants :
Les signaux d’alarme suivants devraient vous aider à cerner rapidement les faux acheteurs :
- Le seul point de contact avec l’acheteur est par courriel ou par textos.
- L’acheteur est disposé à faire confiance à un agent dont il a trouvé les coordonnées en ligne, sans entretien téléphonique ou en personne.
- Le scénario est généralement similaire : l’acheteur est à l’étranger ou absent durant une période de temps. L’acheteur tisse une histoire aux multiples rebondissements : il est situé dans un fuseau horaire différent, il est en déplacement, ou il souffre de décalage horaire, ou bien il se produit d’autres complications qui l’empêchent d’avoir une conversation au téléphone. Dans certains cas, l’acheteur peut même vous demander de faire affaire avec son représentant.
- L’acheteur est prêt à acheter un bien immobilier sans l’avoir vu, parfois dans une ville dont il ignore tout. L’acheteur ne pose pas les questions qu’un acheteur poserait normalement.
- L’acheteur s’empresse de fournir de l’information sur ses arrangements financiers, sans que cela soit nécessaire, ou il fournit des documents d’apparence officielle, comme de fausses lettres de garantie de la banque.
Dans tous les cas, il est important d’exercer une diligence raisonnable en vérifiant l’identité de tout client potentiel. Voici quelques pratiques exemplaires :
- Confirmez la validité de tous les documents (permis de conduire, pièces d’identité délivrées par le gouvernement, etc.) pour s’assurer de l’identité du client potentiel, surtout si vous ne l’avez pas rencontré en personne et que votre unique mode de communication avec lui est par courriel ou textos.
- N’envoyez pas de renseignements confidentiels par courriel.
- Vérifiez auprès de la banque que les fonds ont bel et bien été libérés avant de conclure une transaction.
- Fiez-vous à votre instinct. Si une affaire vous semble douteuse, soyez encore plus attentif et vérifiez tout avant de faire quoi que ce soit.
En février, le Barreau du Nouveau-Brunswick a aussi publié une alerte à la fraude sur ce type d’escroqueries.
Sachez que ces escroqueries peuvent être extrêmement convaincantes, et qu’elles sont plus fréquentes et évoluent constamment. Il est important de signaler ces activités frauduleuses à la Commission des services financiers et des services aux consommateurs et à la police. La vigilance, un œil critique et les pratiques exemplaires pour la connaissance du client sont les meilleurs moyens de défense contre la fraude.