La vente à domicile peut revêtir diverses formes. C’est l’avertissement que la Commission des services financiers et des services aux consommateurs lance aux gens du Nouveau-Brunswick après avoir reçu des plaintes au sujet de tactiques de vente agressives, parfois à l’intérieur de leurs propres domiciles.
Les plaintes relatives à l’activité de vendeurs à domicile sans permis, ciblant souvent des aînés, ont incité la commission à émettre des avertissements sur la vente à domicile par l’entremise de canaux en ligne et de tactiques de vente sous pression.
« Le permis de vendeur à domicile est une première mesure qui protège les consommateurs en soumettant les vendeurs à une vérification avant qu’ils entrent dans une résidence privée », a déclaré la directrice des services à la consommation de la commission, Alaina Nicholson. « Lorsqu’un exposé de vente a lieu dans votre foyer, vous pourriez vous sentir obligé d’acheter. Les consommateurs doivent être conscients des tactiques agressives pouvant les mettre en danger, peu importe que le vendeur ait un permis ou non. Il peut être coûteux de résilier un contrat si un service a déjà été fourni ou si un produit a déjà été installé. »
La commission a reçu des plaintes signalant que certaines entreprises offrent des consultations ou des prix gratuits, ou des réductions sur des produits et services par l’intermédiaire des médias sociaux comme moyen de se faire inviter dans les foyers des gens. Les plaignants indiquent qu’une fois dans leur foyer pour fournir une consultation ou donner un prix, les vendeurs ont recours à des tactiques de vente sous pression.
Même si la vente de porte à porte était autrefois répandue, la commission constate qu’une part accrue de l’activité des vendeurs à domicile est enclenchée au moyen de procédés publicitaires comme des consultations à domicile « gratuites ». Une proportion supérieure de cette activité démarre de plus par l’entremise des plates-formes des médias sociaux.
Voici quelques conseils à suivre pour faire affaire avec les vendeurs à domicile.
Méfiez-vous des tactiques de vente agressives ou trompeuses comme celle-ci :
- On affirme qu’il s’agit d’une offre unique qui ne sera plus disponible à l’avenir.
- On offre des inspections ou des consultations gratuites ou des prix pour qu’un vendeur à domicile effectue une visite dans votre foyer, dans le but de réaliser une vente une fois sur place. On pourrait, par exemple, vous proposer une inspection de votre chaudière ou de vos appareils de chauffage domestique, une analyse de la qualité de l’air ou de l’eau, ou une détection des moisissures.
- On vous induit en erreur en laissant supposer que les vendeurs à domicile travaillent pour votre municipalité, un organisme provincial ou une entreprise de services publics.
- On vous induit en erreur en laissant supposer que l’état de votre domicile ou du matériel qui s’y trouve est dangereux ou inadéquat pour que vous y habitiez et qu’ils nécessitent des réparations ou des correctifs immédiats. Si des préoccupations au sujet de votre domicile ou du matériel qui s’y trouve sont soulevées par un vendeur ou une entreprise avec lesquels vous n’entretenez pas déjà des relations de vente fiables continues, songez à obtenir une seconde opinion avant d’acheter quoi ce soit.
Examinez attentivement le contrat.
Lorsque vous achetez un produit ou un service à votre porte, le vendeur doit vous remettre un contrat. Assurez-vous que vous en comprenez les modalités et que l’engagement que vous prenez vous convient avant de le signer. Comprenez comment vous payez le produit.
Certains Néo-Brunswickois ont affirmé à la commission qu’ils ont inconsciemment accepté un accord de financement à des taux d’intérêt élevés lorsqu’ils ont signé un contrat. Il est encore plus important de bien examiner le contrat si la vente prévoit l’installation d’un produit dans votre domicile. Ne vous précipitez pas pour effectuer l’achat parce que même si vous bénéficiez de droits de résiliation, l’enlèvement d’un produit déjà installé pourrait tout de même finir par vous coûter de l’argent.
Connaissez vos droits en ce qui a trait à la résiliation d’un contrat.
Les consommateurs du Nouveau-Brunswick ont le droit de résilier un contrat de vente à domicile pour n’importe quel motif durant une période de réflexion de 10 jours. Le vendeur dispose de 15 jours pour vous rembourser lorsque vous résiliez le contrat. Profitez de cette période pour bien examiner le contrat. Méfiez-vous de l’installation rapide d’un produit. Si le produit est installé avant l’expiration de la période de réflexion, vous pourriez tout de même devoir engager des frais supplémentaires pour l’enlèvement du produit.
Effectuez des recherches.
Si vous n’avez jamais fait affaire avec le vendeur auparavant, songez à effectuer des recherches sur l’entreprise et le produit ou les services offerts. Demandez des références de l’entreprise, parlez à des voisins qui ont obtenu les mêmes produits ou services, recherchez des évaluations en ligne et appelez d’autres entrepreneurs et fournisseurs de services au sein d’une industrie similaire pour vérifier s’ils offrent des articles ou services de qualité et de prix semblables. N’ayez pas peur de poser des questions après avoir fait vos recherches.
« Nous demandons à tous les Néo-Brunswickois de partager ces renseignements avec les gens de leur communauté, a dit Mme Nicholson. Certains Néo-Brunswickois, notamment les aînés et les nouveaux arrivants, peuvent être plus isolés que d’autres et pourraient être moins susceptibles d’être au courant des risques que présentent les ventes à domicile. Partager les conseils de prudence à l’intention des consommateurs et sensibiliser les gens aux tendances contribuera à protéger nos communautés des ventes frauduleuses ou agressives. »
Toute personne qui a été victime de fraude de porte à porte ou qui a été abordé par un vendeur à domicile sans permis à leur porte ou en ligne est invitée à signaler le fait à la commission.
La FCNB a le mandat de protéger les consommateurs et d’accroître la confiance du public dans les marchés des services financiers et des services aux consommateurs en assurant la prestation de services éducatifs et réglementaires. Elle est chargée de l’application et de l’exécution des dispositions législatives provinciales régissant les courtiers en hypothèques, les sociétés de prêt sur salaire, l’immobilier, les valeurs mobilières, les assurances, les pensions, les credit unions, les compagnies de prêt et de fiducie, les coopératives ainsi que d’une gamme de mesures législatives touchant la consommation. Elle est une société de la Couronne indépendante financée par les droits et les cotisations réglementaires que versent les intervenants des industries réglementées. Des ressources et des outils informatifs sont disponibles en ligne.